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  • Photo du rédacteurJMM

Un vin, mais quel VIN !?

Dernière mise à jour : 19 févr. 2022

J’ai l’audace, mais n’en faut il pas encore et toujours, de traiter d’un vin charmeur qui a charmé les heureux participants à la dernière épopée beaunoise. Je sais que tu as trouvé charmantes la richesse et la diversité de ses arômes, la finesse de ses tanins, la longueur de ses caudalies. Je ne doute pas que j’aurais moi aussi succombé à ses charmes, si j’avais pu être de cette équipée.

Il en fut un, génie militaire et organisateur hors pair, qui l’adorait au point de le couper d’eau : faute ? Péché ? Sacrilège ? Avant de me prononcer j’aimerais savoir dans quel ordre il procédait. Versait-il l’eau dans le vin : sacrilège ! Versait-il le vin dans l’eau ? Je suis plus nuancé car ce faisant il améliorait incontestablement les qualités gustatives de celle-ci. On me souffle qu’il sacrifiait ainsi à une coutume de son ile natale. Alors …

Il est issu pas le génie, le vin, d’un très vieux cépage bourguignon Oui bourguignon. Peut-être es-tu de ceux, ils sont légion, qui pensent qu’il est arrivé à bord des chars de celui qui conquit les Gaules. Arrête ! Que nenni mon cher. Si j’en crois un ampélographe qui vivait en ces temps reculés dont le nom à mes narines fleure bon les cigales, la garrigue et le mistral, il enfonçait ses racines dans les coteaux de la côte bien antérieurement.

En enfonçant ses racines dans ces sols d’où remonte sa sève, il remonte aussi le temps. Oui ces coteaux ont une très longue histoire qui se compte en millions, dizaines de millions, centaines de millions d’années. Si j’en crois les géologues, ils furent le plancher d’une mer de faible profondeur et sont constitués de résidus de corail, de plancton, de coquilles de crustacés qui vécurent dans ces lieux. Vu la taille de ces êtres, tu imagines aisément le temps qui s’est écoulé avant que la couche de calcaire ainsi générée atteigne des dizaines de mètres d’épaisseur. Pour les #dégustateurs que nous nous efforçons d’être, comment savoir dans quelle proportion ces fossiles interviennent dans les qualités organoleptiques que nous apprécions ? Quelle est leur part ? Quelle est celle de la photosynthèse ? C’est troublant dans cette Bourgogne où il suffit de se déplacer de quelques mètres pour découvrir un terroir, peut être aussi riche, mais très différent du premier.

Pour le cas, improbable, où tu te demanderais de quel cépage, de quel vin il s’agit voici trois indices : le cépage doit la première partie de son nom composé à la forme de sa grappe. Il serait l’ancêtre de la Syrah, surprenant non, du Chardonnay, encore plus surprenant n’est-il pas ?

Quant au vin, j’y songeais alors que j’œuvrais, bien que prenant du champ, à cet article, il est l’un des Grands, très Grands de Bourgogne.

A quoi quiconque reconnait-il un Grand ? Une joyeuse tablée ou une tout aussi joyeuse dégustation, où les conversations vont bon train. Il arrive, on le sert, chacun saisit son verre. Le silence se fait. Admiration ? Emotion ? Sidération ? In-ter-ro-ga-tion. Comment autant de richesses peuvent elles tenir dans un tel petit verre ?

Tu me trouves badin. C’est que pour moi un bon vin se doit d’être un plaisir, voire un bonheur, sous forme liquide.

Le Petit Barde Breton

PS : je t'en ai assez dit alors à ton tour de me dire de quel vin il s'agit. Tu n'as rien à gagner sauf ma reconnaissance.

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