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  • Photo du rédacteurJMM

Un samedi d'automne à Château Loudenne ( sept. 2020)


Ce samedi là, nous avions rendez-vous. à ll h, dans ce château médocain de St Yzans-du-­Médoc, au nord de St Estèphe, un peu après le chenal de la Maréchale qui sépare les appellations Médoc et Ht-Médoc.

En fait de château, c'est une chartreuse rose du 17ème siècle, à la façade rythmée par des tours rondes et carrées.

Après plus de 1 siècle anglaise, avec la Sté Gilbey, elle même appartenant au groupe Distillers and Vintners, elle fût cédée à la famille Lafragette en 2000, avant d'être récemment vendue au Cognac Camus.

Les quelques 200 hectares de la propriété se partagent bois, prairies et ..... vignes.

Une promenade en pente douce nous amène au port, Loudenne s'étendant en bordure de la Gironde - la «rivière» comme on l'appelle ici - Ce port assurait l'indépendance du château pour le transport des vins.

Dommage que le soleil ne se soit pas invité ; nos mines réjouies en pénétrant dans le chais doivent lui faire honte.

Nous allons déguster le 2020 en plein travail, du «bourru» comme on dit en Aquitaine - de la « bernache» comme on dit en Poitou. Cette première approche du vin du château, fort délectable, augure bien de la suite.

Après le chai, retour au dit château pour une visite en règle des chambres d'hôte, et de la salle à manger où un énorme lustre tout droit sorti de Baccarat éclaire une table où les couverts sont mis pour 8 convives.

Un grand salon nous accueille pour l'apéritif, avec le fameux vin blanc de Loudenne. Et oui, ici on fait du vin blanc depuis fort longtemps, cc qui était alors exceptionnel dans ce Médoc des plus grands vins rouges bordelais. Et le baron Edmond vint, qui décida de faire son vin blanc au Château Clarke de Listrac ; ce fût le « Merle Blanc » au nom évocateur de sa rareté. Et les cousins de Mouton, pour ne pas être en reste, sortirent leur« Aile d'Argent» - que certains #compagnonsgrumeurs se souviendront sans doute avoir découverte un soir, dans la cave de Jacques Sauvage à Martigues.

Depuis, plusieurs propriétés se découvrirent brusquement une passion blanche, avec plus ou moins de bonheur. Pour moi, le meilleur blanc médocain reste « Le Cygne» que Jean Chanfreau élabore dans son Château Fonréaud à Listrac, qui n'a qu'un défaut : sa rareté!

Après ce Bordeaux blanc 2017 à base de sauvignon et de sémillon ( les blancs n'ayant pas droit à l'appellation Médoc), accompagné d'huitres et de grenier médocain, une charcuterie spécifique de cette région, il est temps de passer à d'autres plaisirs.

Trop nombreux - 24 - pour être reçus dans la salle à manger, c'est dans la grande salle des vendangeurs que nous est servi le déjeuner.

Le premier vin est un 2015, année solaire. D'abord sur son quant-à -soi, après agitation et confronté au magret, il s'arrondit d'un coup et prend de l'ampleur, nous donnant une idée de son potentiel si on a la sagesse de l'attendre quelques années. Puis vient le 2010 (50% Merlot - 50%Cabernet Sauvignon ) au nez incroyablement jeune de fleurs puis de fruits rouges mûrs; une légère agitation apporte une bouffée d'encens. Merveilleux. En bouche il se révèle déjà arrondi autour d'une structure solide.

Le couronnement du repas est apporté par Mr Camus et sa bouteille de vieux Cognac ! Dans ces moments là, passent les anges cognaçais, mais aussi ........ les heures.

Après un tour à la boutique, vient le moment de se séparer en se disant : à bientôt ; ce bientôt qui aura du mal à se concrétiser! mais ça nous ne pouvions pas le savoir! Les amis partent les uns derrière les autres et nous ne nous retrouvons plus que 3 voitures sur le parking, quand notre amie Maryse Roba, propriétaire du Château Vieux-Robin a une idée: Bégadan est tout près de St-Yzans, alors pourquoi nous quitter déjà alors que nous sommes encore à parler ? Aussitôt dit, aussitôt approuvé ; et nous nous retrouvons tous les 5 autour de Maryse dans son domaine que nous avions visité lors de la 1 ré sortie médocaine, tandis que quelques années plus lard, elle nous offrait une dégustation apéritive à l'hôtel de Pauillac, lors de notre deuxième visite médocaine.

Et là ... et bien dans cette soirée redevenue douce et claire, installés non loin du vieux figuier, les bouteilles se succèdent ; aidés par du pain, du fromage. des figues, nous remontons le temps ...

Quand nous nous décidons enfin à nous arracher à celle maison pleine d"amitié et de générosité, la nuit est tombée depuis longtemps.

Y avait-il ce soir là des étoiles dans le ciel ? Je ne m'en souviens pas. Je ne me souviens que de celles qui brillaient dans nos yeux et dans nos cœurs.




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