Pour ce quatrième et dernier jour, nous avions réservé le prestigieux domaine de CONTERNO FANTINO, situé sur le point le plus haut des Langhe, à 600 m d’altitude dans le village de Montforte. Ce domaine est réputé pour sa philosophie très moderniste de l'élaboration de vins à partir du nebbiolo.
Nous sommes restés bouche bée devant les efforts déployés pour allier efficacité et beauté dans les différentes parties du domaine. Le chai présente des alliances de matériaux, de formes , de couleurs et de jeux de lumière qui n’ont rien à envier aux présentations d'un musée d'Art moderne de pointe.
Après en avoir eu plein les yeux, les #compagnonsgrumeurs étaient donc plus qu'impatients de passer à la dégustation pour en avoir plein les papilles. Cette dégustation nous a permis de saisir précisément ce qu’était la vision moderniste de l'élaboration des vins à base de Nebbiolo: le résultat obtenu nous a ramenés ipso facto à la version hyper Parkérisée de certains crus bordelais des années 90. J'avais le souvenir d'un Barolo 2012 de la maison absolument superbe, et à notre grand regret aucun de nous n’a réussi à échapper au sentiment de déception qui nous a envahis du premier au dernier cru de la dégustation. Peut-être sera-t-il nécessaire de revenir sur ces vins probablement trop jeunes dans quelques années, mais ils ne nous ont pas semblés susceptibles de retrouver par la suite la matière qui leur fait défaut aujourd'hui. Pour compliquer encore notre affaire, la dégustation s’est déroulée dans une salle mal insonorisée où plusieurs autres groupes particulièrement bruyants s’adonnaient eux aussi à cet exercice.
L'après-midi consacrée a une visite guidée d'Alba nous a fait découvrir l'importance et la richesse de cette ville dans l'histoire du Piémont. Nous avons pu admirer dans plusieurs églises le travail des artistes qui s’y sont succédés du Moyen Âge au XIXe siècle.
L'atelier sur la truffe blanche d'Alba s’est révélé une «trufferie» dont les #compagnonsgrumeurs ont été les victimes puisqu'il s'agissait tout simplement de nous amener dans une boutique spécialisée pour que nous y fassions nos achats ! Il semble évident, a posteriori, que cette frustration a été placée ainsi en clôture de ce voyage pour nous inciter à revenir dans la région pour savoir enfin, entre autres choses qui nous restent à y découvrir , ce qu’est vraiment la truffe blanche d’Alba.
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