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Moi, Goutte de Rouge de Bourgogne (suite et fin).


Bonjour mon Ami,

Toujours flanquée du Petit Barde Breton, je reviens vers toi.

Après une diversion qui t’a quelque peu éclairé sur le bois dont je suis faite, revenons aux propos du conférencier.

Il est brillant cet homme qui parle avec compétence de la #conduite de la vigne, de celle des sols, de nombreux autres sujets plus intéressants les uns que les autres ; mais ce qui m’a vraiment passionnée, ce sont #les mots du vin. Découvrir que les gens du vin, qu’ils soient -logues ou -philes, sont avant tout des poètes, m’a mise en joie. Sont ou plutôt étaient car, à ce qu’il parait, certains mots de ce vocabulaire fleuri tomberaient en désuétude au bénéfice de mots plus techniques. C’est regrettable, mais qu’importe ; je ne résiste pas à la tentation de t’en rapporter quelques-uns tels que je les ai compris. Certaines de mes définitions, aux dires d’une de mes cousines Goutte de Vin, seraient approximatives. Merci de ramener de la proximité par tes commentaires.


Sais-tu qu’un vin peut avoir de la cuisse ? Ce qualificatif quelque peu rabelaisien, honni soit qui mal y pense, signifie tout bonnement qu’il a de la chair tout en gardant de la vivacité ?

Sais-tu qu’un vin peut faire montre de capacités surpassant de cent coudées celles de la plus douée des gymnastes ? Il peut être rond et droit à la fois ! Rond signifie qu’il est souple, que rien n’accroche. Droit qu’il est net et sans défaut. La condition pour qu’il en soit ainsi ? Que le #vigneron ait le doigté idoine.

Sais-tu, mais oui tu sais, qu’un vin peut être gouleyant ? Nulle explication n’est nécessaire tant la seule prononciation de ce mot met l’eau à la bouche. On essaie ? « Gou – lé – yant ». Tu vois … ça marche ! Imagine avec le vin !

Sais-tu, mais ça aussi tu sais, qu’un vin peut faire la queue de paon ? Pour qu’il en soit ainsi, se font la courte échelle intensité et persistance. Persistance, #longueur en bouche d’un vin qu’on mesure non en secondes, mot un peu lourd que le son « on » tire vers le bas, mais en #caudalies de même valeur mais qui apportent de la légèreté. Caudalie, do-ré-mi on monte la gamme, on s’élève. La longueur existe, persiste, insiste. C’est lorsque la gamme ne suffit plus, que l’on grimpe d’une, voire plusieurs, octaves que le vin fait la queue de paon. Tout se passe comme si les sensations gustatives rebondissaient de papille en papille, à la manière de la boule dans un billard électrique. La petite musique de nuit devient symphonie, la petite clarinette se fait grand orgue.

Pourquoi queue de paon ? Par analogie avec la magnificence de l’appendice caudal que déploie en éventail Monsieur Paon pour séduire, ou du moins tenter de séduire, Madame Paon. Tu te dis que tes chances de rencontrer ces délices sont limitées, certes, mais tu peux les voir croitre par la #dégustation de moelleux ou mieux de liquoreux. Tu vois, je ne suis pas sectaire.


Je pourrais noircir des pages et des pages avec les mots du vin, mais comme dit plus haut, je limite mon propos à ces quelques exemples pris de manière totalement arbitraire et comme le conférencier sonne l’heure des travaux pratiques, je me fais tout ouïe.

Mon flacon arrive au box occupé par un jeune homme qui me semble bien de sa personne. Me voici dans un verre que mon jeune #dégustateur mire. Comme il est désigné pour commenter sa dégustation, bien qu’il proteste, se disant non expert, il doit s’exécuter. J’entends que ma robe n’est pas très soutenue, qu’elle présente des reflets grenat soulignés d’une pointe d’orange. Il me hume et trouve des arômes de fruits confits et peut être un peu de café, puis me met en bouche, m’y fait circuler, me mâche, aspire un peu d’air qu’il rejette par le nez et … me recrache. Alors que je plonge vers la bonde du crachoir j’entends qu’il parle de griotte confite, de cannelle et de … Le reste se perd dans les gargouillis du siphon.

Ma dernière heure sonne. Déjà mes composants ne sont plus d’accord que sur un point, la séparation. Adieu donc mon ami, et merci de m’avoir lue et n’oublie pas de venir déposer tes commentaires.

Moi Goutte de Rouge de Bourgogne avec l’aide du Petit Barde Breton.



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