«L’essentiel est invisible pour les yeux» nous disait déjà le Petit Prince de Saint-Exupéry. Dans un remarquable film que vous allez savourer comme un grand cru #compagnonsgrumeurs, quelques-uns des plus remarquables vignerons d'Alsace nous aident à déconstruire les schémas rationnels dans lesquelles nous a enfermés notre éducation cartésienne, pour nous permettre de nous reconstruire plus complets, et enfin perméables à l'invisible. «L’Invisible», film de Sergey Tsoller, que vous trouverez facilement sur internet, nous fait suivre un parcours quasi initiatique à travers les grands crus d'Alsace.
Des vignerons tels qu'André Ostertag, Léonard et Olivier Humbrecht (réjouissez-vous #compagnonsgrumeurs, car ils figurent en bonne place au programme de notre voyage alsacien du mois d'octobre prochain !), ainsi que Jacky Barthelmé , Catherine Faller ou encore Jean-Louis et Andrée Trapet, Florian Beck-Hartweg ou Hubert Hausherr, nous expliquent l'énergie des terroirs à l'origine de nos émotions.
Un grand cru est un vecteur qui vous emmène sur un parcours sensoriel et imaginaire. Pour suivre cette démarche, il n'est pas nécessaire d'être éduqué et savant en matière de vin : il suffit d'être ouvert et attentif. Le vin est une boisson éponge qui absorbe et restitue toutes les énergies captées par le lieu d’où il est issu et auxquelles s'ajoutent celles apportées par le vigneron. Le travail du vigneron consiste à préserver sans l'abîmer l'énergie du terroir qui sera ensuite transmise par le grand vin.
Un grand vin place l'homme au point de rencontre de l'énergie issue de la terre et de celle qui vient du ciel. C'est un produit hautement culturel qui par le partage va lier les hommes entre eux.
En suivant ces artistes entre les rangs de vigne, on ne peut s'empêcher de penser à la précision du travail des petites mains costumières de la Comédie-Française ou des grands couturiers.
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